Qui suis-je ? | Alignements

Moi, pratiquante de Kundalini Yoga

Je suis tombée dans le Kundalini Yoga et la méditation par hasard et par la force des choses. Ayant tenté vainement pendant la première partie de ma vie d’entrer dans le moule sociétal au nom de je ne sais plus quel idéal (longues longues études, postes à responsabilités et objectifs de performance, maman/dirigeante/femme d’intérieur/femme aimante/amie fidèle…), je me suis rendue malade. Mon corps a réagit violemment à tout ce que je me faisais subir émotionnellement. Ce genre de récit est très courant de nos jours, j’ai même l’impression qu’il en est devenu banal…J’espère juste qu’il ne l’est pas au point de ne plus représenter une mise en garde pour vous. C’est aussi pour ça que j’agis.
Ces pratiques m’ont permis de me reconnecter à mon corps, de vivre des expériences de méditation profondes où l’on n’est rien d’autre que soi, mais en plus vaste. Je me rappelle d’ailleurs la première fois que j’ai vécu ce sentiment primaire mais subtil qu’est le « je suis », sans qualificatif derrière : j’en ai pleuré de joie et de tristesse à la fois ; joie d’être, pleinement, et peine de m’être fait du mal tout ce temps là.

Ma vision du Kundalini Yoga

Il faut l’avouer, les techniques qu’utilise le Kundalini Yoga peuvent paraître un peu loufoques, j'en ai bien conscience. D’une point de vue extérieur, chanter des mantras, entendre son voisin respirer fort, écouter des musiques faites par des instruments qui ne sont pas de notre culture, c’est pas commun (heureusement que tout se fait les yeux fermés, ça aide…) Et pourtant… faire vibrer ses molécules grâce au son, utiliser le souffle et le mouvement pour ajuster son mental, se connecter aux sensations que telle ou telle posture provoque en soi, en gros n’utiliser que ce que nous avons à notre disposition pour se sentir à sa place… C’est énorme ! Je suis admirative des anciens qui ont su faire autant avec tant de simplicité. Et je peux vous dire que le développement personnel d’aujourd’hui ne fait que reprendre et dire autrement ce que les sages d’un autre temps avaient découvert. Mais c’est tant mieux ! C’est même nécessaire. Il est important je crois, de faire siens les préceptes et les règles qu’on nous impose, en ne gardant que ce qui fait sens pour soi. Si je suivais à la lettre ce que la pratique du Kundalini Yoga impose, j’aurais l’impression de vivre dans une autre époque, à contre courant de la culture qui structure mon inconscient et mes priorités. Peut-être qu’un jour j’en arriverai là… ou pas. Relativiser sur l’écart entre le prescrit et ce dont je suis capable maintenant me permet de déjouer les pièges du sentiment d’imposteur et de donner des cours en toute humilité, puisant dans mon expérience et mes connaissances pour accompagner ceux et celles qui recherchent ce sentiment d’alignement et d’apaisement.

Et surtout, en bon verseau que je suis, je me dis que c’est impensable que chacun ne ressente pas cet sentiment d’alignement. Je dirais même plus, peut-être que si chacun le trouvait, le monde irait mieux…

Moi, enseignante de Kundalini Yoga

Dans la formation d'enseignant de Kundalini Yoga, on nous apprend que lorsqu'on est face à des élèves, nous ne sommes ni homme, ni femme, ni rien d'autre qu'un enseignant. Cela veut dire que l'ego n'a pas sa place dans la relation et qu'il faut laisser l'élève faire son propre chemin intérieur. Ne rien prendre pour soi, faire fi de ses propres réactions et de celles des élèves... Quand j'enseigne, je propose, je guide et je veille à la sécurité des gens. C'est tout. C'est un positionnement très enrichissant basé sur le non attachement et la compassion. Le Kundalini Yoga a pour vocation de rendre chaque être humain maître de lui-même, de devenir son propre "gourou" (mot qui signifie "ombre et lumière" à l'origine).

J’ai appelé mon activité « Alignements » car il me semble que c’est le mot juste pour décrire le désir profond qui nous anime et qui sous-tend chacune de nos actions : cet état de satisfaction d’être à la place qui nous est propre, en paix, détaché de toute influence déstabilisante du monde alentour. Le mot est au pluriel car il existe autant d’alignements qu’il y a de personnes sur cette planète.